retour au texte de PA

Re: Réception de saut
Date: mardi 1 juin 2000 02:46
Auteur: "Sophie"

La délicate question, au demeurant fort intéressante, posée par mon Perfide préféré ne me laisse pas indifférente et il me paraît essentiel de tenter d'y apporter un commencement de réponse.

Une interrogation de cet ordre nous démontre combien PA prend à cœur le devenir de ses condisciples. De fait, bien que la part du disciple n'ait pas chez eux, et de loin, la prépondérance, ils n'en sont pas moins dignes d'une forme d'intérêt, fut-il clinique, et pour cet élan sentimental, nous devons absolument témoigner à Alain de notre remerciement. Pour ce faire, il est important de lui apporter quelques éclaircissements dans les ténèbres qui paraissent l'accabler, ce que je vais m'appliquer à accomplir dans les lignes qui vont suivre.

Néanmoins, avant de me lancer dans une tentative d'explication, je souhaiterais d'abord remercier MarcZ TM pour sa brillante démonstration d'une grande technicité et d'une clarté évidemment lumineuse. Il fallait élever le débat relatif à la chute du corps et MarcZ TM l'a fait avec la simplicité qu'on lui connaît. Encore une fois, je réitère ici les remerciements de la communauté scientifique et intellectuelle de ce forum dédié à la pratique du patin sous toutes ses formes et en tout lieu. Les éléments apportés par MarcZ TM nous offrent un point de vue nouveau sur le corps en chute libre, sans pour autant s'appesantir sur la notion de relative liberté du corps dans sa chute ni sur l'absence apparente d'entrave à la chute, quand bien même aucune réserve n'ait été soulevée sur la façon dont il fallait beurrer sa tartine et sur le côté où étaler la confiture, avant de traiter de ce sujet de la plus haute importance qui préoccupe celui qui va sauter.

Préalablement à l'explication, il faut d'abord découvrir le nœud au centre du problème et nous appliquer à soulager ce point saillant qui entrave notre démarche. Certes, d'aucuns au sein de ce groupe se hérissent à l'idée d'une recherche esthétique dans la résorption du phénomène et ne souhaitent finalement qu'être caressés dans le bon sens, laissant ainsi à d'autres la délicate tâche d'assister la personne qui veut sauter. Toutefois il en est d'autres, moins égoïstes, qui sont tout prêts à donner au sauteur le délicat petit coup de main nécessaire à un bon départ, lui évitant de cette façon les fâcheuses conséquences d'une hâtive, voire mauvaise, préparation. En mettant la main à la pâte on peut satisfaire tous les éminents membres de la communauté des amoureux du patin qui ont aussi opté pour le statut de sauteur. Il est important, pour bien soutenir le sujet, de donner une certaine rigueur, une rigidité dirais-je, à la matière qui nous intéresse ici, sans pour autant entraver inutilement la démonstration.

Vous aurez compris qu'il nous faut formuler une question préalable afin de donner quelques pistes à PA. La question que je suggère est la suivante: "Pourquoi faut-il monter à un étage supérieur pour sauter?"

Voilà donc notre problème posé, or vous n'êtes pas sans savoir que, en règle général, on bute sur les problèmes; on vous a également expliqué que la compréhension est toujours accompagnée d'un éclair, or vous avez certainement appris que l'éclair voyage, la plupart du temps, du haut vers le bas, aussi, il n'est pas présomptueux de prétendre que la compréhension tombe à très grande vitesse du haut.

Donc, nous pouvons avancer l'argument que pour bien résoudre un problème, il faut monter à un étage supérieur afin de buter sur ledit problème et pouvoir ainsi chuter de la hauteur nécessaire au déclenchement de l'éclair de compréhension.

Cette démonstration devrait aider notre Perfide dans ses recherches de positions.

J'ai assisté et je continue à assister de nombreux sauteurs et mon expérience me pousse aujourd'hui à conclure par une remarque impertinente qui, je l'espère, relancera le débat. De fait, j'ai pu constater l'utilisation de positions extrêmement variées, parfois à la limite du raisonnable, mais, in fine, ce qui compte avant tout pour bien conclure sa performance, ce n'est pas tant la position d'arrivée en elle-même que l'esprit avec lequel on saute.

Sophie

haut de la page
retour au texte de PA