LES DITS DE BRIA & PA


retour au sommaire général Part I - PA lance une ligne Part V - Bria se dégage Part IX - PA se défend encore
Part II - PA relance Part VI - Bria, le retour Part X - Bria fait mouche
Part III - Bria mord à l'hameçon Part VII - PA monte à l'assaut
Part IV - PA ferre Part VIII - Bria rétorque vertement


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du 17 mai au 26 mai 2000
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*Lettre ouverte à Bria*

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Author: Perfal

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Ma chère Bria,

Je ne vous connais pas, et déjà vous me plaisez.
Je ne vous ai jamais vue, et je ne rêve plus que de vous.
Vos écrits sont si parlants, si plein de poésie masquée,
connaître leur auteur ravirait et mon âme et mes sens.
Quand je vois la maîtrise que vous avez de la langue,
Je n'ai qu'une hâte, c'est enfin de vous rencontrer
pour que vous me fassiez une petite... causette, comme aurait dit Jean Valjean.

Pour vous, je bomberai avec jactance un simple thorax
fièrement campé sur des jambes d'airain.
Je serai votre tronc puissant, vous serez ma douce liane
Je serai votre Tarzan, vous serez ma Jane.
Croyez-moi, nos ardeurs seront telles, nos élans si fous,
que vous ne resterez pas, jeune jouvencelle,
insensible à ce que je tendrai vers vous.

Un mien ami déplorait l'attitude glaciale d'une de ses conquêtes, révélant autant de sentiments qu'une bûche de Noël oubliée au fond du congélateur ;
je ne suis pas inquiet, son triste sort ne sera pas le mien, vous ne serez pas celle qui me pressera d'en finir.

Aimons-nous, ma mie, laissez-moi vous conduire sur des sentiers secrets, qui vous ferons connaître ce qu'est la nuit, du plus sombre parking au musée d'Orsay.

Foin des faux-fuyants et des fallacieux phonèmes,
Laissons tomber nos oripeaux de pacotille,
Tu es Bria, je suis Perfal,
Qu'importe si je t'ai reconnue ?
Le bonheur nous attend, il s'impatiente même,
allons toi et moi lui botter le ... fond de sa guenille.

/PA.


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Author: Perfal

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Bria me remplit de bonheur en répondant:

> Perfal said :
> Tant de merveilleuses choses.
> C'est si beau. Je goûte tout
> particulièrement le passage sur
> les lianes, les élans et les
> sentiers secrets.
> Tu fais quoi vendredi soir ?


Vendredi soir, je serai là, transi, ému ;
Qu'il me semblera long, qu'il me paraîtra dur,
Le temps à attendre, le coeur à toute allure,
D'avoir pour la seconde fois, devant moi votre ... euh... votre sourire.

Seconde, car la première aura lieu ce soir ?
Allons, Cruelle, ne me faîtes point tant languir,
Ne brisez pas follement ce coeur plein d'espoir,
Laissez-vous glisser sur les ailes du plaisir...

Vous aimez les sentiers ? Je vous en montrerai.
Vous aimez les élans ? Je vous enflammerai.
Vous aimez les lianes ? Je vous enlacerai.
Prenez garde, ma mie, de ne pas succomber...

Je vous sais délurée,
Vous me trouverez secret.
Je vous veux libérée,
Vous m'aurez... à vos souhaits.

Aux marches du Palais je vous ferai valser
Si comme je l'espère, vous vous y présentez.
Ce sera Royal, vous pouvez m'en croire,
Alors n'hésitez pas, et à ce soir.

/PA


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Author: Bria

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Hélas, un sort malheureux s'acharne sur nous
Cupidon, se dissimulait sous un burnous
Car, alors même que je me languis de vos mains
Mon jeudi est placé sous un ciel argentin
Et sans faux semblants, sans même de vain trémolos
Je vais et viens, ibère, au rythme d'un tango
Mais je suis sure qu'un si innocent contretemps
Jamais n'aura raison de vos beau sentiments
Je l'ai dit une fois, à présent je le répète
Dans la foule, masqués, loin des tambours et trompettes
Je vous retrouverais, féline et câline
Portant à mon cou saphir et érudine
Car les couleurs de mon père bénissant ainsi
Sans le savoir, notre escapade, notre folie
Seront garantes de l'innocence de nos ébats
Je vois ici poindre les vils fauteurs de débats
Dans cette marée de presque quinze mille âmes
Par quel miracle l'homme retrouvera t'il la femme ?
Foin des malchanceux sceptiques et pauvres envieux
Comprendront ils jamais qu'elle n'est que pour ses yeux ?
Quoi qu'il en soit je saurais guider par mon chant
A moi, l'esquif où vous vogueriez me cherchant
Mais si à l'instar du butor venu d'Ithaque
Bouchant vos oreilles, rendant vos yeux opaques
Fermant enfin votre coeur, faisant marche arrière
Vous retournez dans les bras d'une tapissière
Puissent les dieux m'épargner de vivre un tel affront
En foudroyant sur place, la belle et le larron
Chassons ces tristes pensées, éludons le pire
Voyez comme dès à présent, l'attente fait languir
Une âme éperdue, un coeur transi qui ne rêve
que d'une chose, qu'entre vos bras le jour se lève.



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Author: Perfal

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Le vendredi 19 mai 2000 à 11:15, Bria me mit du baume au coeur:

Les sanglots longs des roulements monotones
bercent un coeur brisé : Cruelle, tu m'abandonnes.
J'ai tourné, calme, serein, masquant mon trouble immense,
Sur cette Place où tu ne m'apparaissais point,
Souhaitant, espérant, brûlant pour cette danse
Que je t'avais promise, où nous ne ferions qu'un.
Tu ne vins pas à moi, j'en avais le coeur gros ;
Tu m'écris et voilà, je souris à nouveau.

Je rêvais d'une valse, tu m'offres un tango :
Tu seras ma déesse, et moi ton hidalgo.
Pourvu qu'on ait l'ivresse, qu'importe le tempo !
Ferme les yeux, que tu as, je le sais, si beaux,
Retrouvons-nous, l'espace d'un instant infini,
A Buenos Aires, Rosario, ou Cordoba,
Et si le rythme lent du tango t'alanguit,
Transportons-nous au soleil brûlant de Cuba.
Tu te décris féline, je te devine lascive,
Habillant ton corps des rythmes de la salsa,
Envoûtante chasseresse et toi-même captive
De ce piège sensuel qu'est l'enfer de tes bras.

Enivrés l'un de l'autre, condamnés à s'aimer,
Nous irons loin des nôtres, dans un jardin secret.
Les couleurs de ton père, les lumières de la Terre,
Feront de ces instants des perles de bonheur
Que nous partagerons dans l'écrin de nos coeurs,
Loin des folies des hommes, des amours éphémères.

Qu'il y en ait quinze, qu'il y en ait mille,
Ils ne seront pas un sérieux péril,
Les rollers qui, ce soir, tenteront vainement
de scinder sans savoir deux fidèles amants.
L'éclat de tes yeux sombres, le charme de ta voix,
Sauront me guider, à travers la pénombre,
Plus sûrement vers toi, malgré la foule, le nombre,
Que ne sauraient le faire tous les Motorola.

Point n'est besoin de dire, douce amie, tendre biche,
Que quelque tapissière, fût-elle des plus riches,
Jamais ne pourrait, croyez-moi, je le jure,
Loin de vous m'emporter, loin de cette blessure :
L'Amour, ce déchirement que l'on soigne à deux.
Et ces soins, tu verras, seront plus délicieux
Que les vins les plus rares et les plus capiteux.

/PA.


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Author: Bria

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'Viens, mon beau chat, sur mon coeur amoureux'
Ils se rencontrèrent et vécurent heureux
Vers cela tendaient tous mes plus beaux voeux
En oubliant de dire, si dieu le veut

Hélas, laisser les cieux à l'écart
Ou bien donner au malheur un rencard
C'est du pareil au même, une pure folie
Voire pire, mais tachons de rester polie

Encore étourdie du son de ta voix
Je sombrais pour le pays des songes
Pensant à toi, c'est Mégère que je vois
La cruelle harpie, la reine du mensonge

'Dévorer les petits enfants me lasse
Abandonnant mes soeurs et le Parnasse
Le rôle d'augure me met plus à l'aise
Pour toi ma chérie, je serais mauvaise'

Je hurle à l'imposture, proteste tant
Que quand elle te compare au vieux Satan
Se gaussant de tes pieds même pas fourchus
Je sais déjà que pour nous c'est fichu

Car combien de fois déjà mon regard
Point par chaste frayeur ni prudes égards
Ton contemplant, mutin, de bout en bout
Pourtant toujours s'arrêtait au genou

Tu disais 'Tu es Bria, moi, Perfal'
Sans le savoir, nous nous faisions du mal
Car avant même que d'être amoureuse
Je suis, serais et reste quadeuse

Avouons le, pour mon plus grand malheur
Tu es, honte au destin, un in-lineur
C'est fatalité mais tout nous sépare
Comme l'ornithorynque et le vivipare

L'opprobre des miens, le regard des tiens
Tout le monde s'y oppose, tu le sais bien
Jamais ne sera bénie cette union
Eut-il mieux valu que nous nous tuions ?

Pour garder à jamais, pur cristal
Immortelle et aveuglante flamme
Et pour des siècles, l'amour de Perfal
Et de celle qui voulut être sa femme



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du 1 au 4 octobre 2000
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*Le retour de Bria*

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Author: Bria


"Mademoiselle Ally" who's so wrong, said :

>[....]
> un groupe de nanas débutantes se fait systématiquement harponner par
>des "pros" de la chose.


Etrange, j'ai toujours cru qu'il valait mieux être harponnée par un pro de la chose que par un gigolo à la petite semaine.

>Au moins le prof on se le paie

Ah, si c'est pour des spécialités en groupe, c'est autre chose. Mettons que j'ai rien dit.


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Author: Perfal


Dans fr.rec.sport.roller, Bria réveilla mon coeur et mes sens :

> Etrange, j'ai toujours cru qu'il valait mieux être harponnée par un
> pro de la chose que par un gigolo à la petite semaine.


Pro de la chose, je n'aurai pas cette vantardise,
Mais chaud de la prose, ça oui, quand tu pointes ton nez !
Quoi qu'on puisse en penser, si je te harponnais,
Ce serait petit péché : mais quelle belle prise !

/PA, transi.



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Author: Bria


Perfal guimauva comme du miel et réciproquement :

>Pro de la chose, je n'aurai pas cette vantardise,
>Mais chaud de la prose, ça oui, quand tu pointes ton nez !
>Quoi qu'on puisse en penser, si je te harponnais,
>Ce serait petit péché : mais quelle belle prise !


Ca parade et joue les charmeurs
S'ébroue et se dit joli coeur.
Et puis, tourne le regard ailleurs
S'entiche alors d'un promeneur.

Le pauvre être, ainsi éconduit
S'en va seul, souffrir dans la nuit
Pleurant amèrement, mais sans bruit
L'impossible amour qui lui nuit

Sous les arbres, derrière les buis,
Dans la sombre forêt, il fuit
le souvenir vivace de celui
qui, à une autre, a dit oui


MORALITE :

Aux jeunes filles, naïves, qui se plaisent
Au bras d'un homme aux yeux de braise
Vous devriez vous mettre à l'aise
Car tôt ou tard, il vous... passe la bague au doigt.



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Author: Perfal


Dans fr.rec.sport.roller, Bria se fit fielleuse, mais baste !

Jouer les vierges outragées te seyait comme un gant,
Mais, triste vérité, il y a fort longtemps...
Ne te drape pas dans une vertu offusquée,
Nous savons toi et moi qu'elle fut bien piétinée.

Tu me reproches un promeneur,
Je te trouve presqu'odieuse,
Moi qui, incurable inligneur,
aimait follement une quouadeuse.

Préférant te réfugier dans le pathos
D'un triste amour que tu souhaitais impossible,
Tu m'as abandonné là, comme un vieux sac d'os,
M'observant pleurer, sans une larme, impassible.

Car tes yeux, Bria, ne t'en déplaise, étaient secs,
A l'image de ton cœur ; trop pour s'enflammer.
Les miens sont de braise ? Tu m'en trouves flatté ;
Qui les a envoyés se faire voir chez les Grecs ?

"Sous les arbres, derrière les buis", dis-tu,
Tu as dû croiser plus d'un ami, et je sais
Que ce malheur - ton œuvre ! - dont tu te parais
En a poussé plus d'un à te tâter le... front,

Cherchant, pauvres compatissants, à soulager
Une peine présente, oui, mais dans mon coeur,
Et que seul sut comprendre, atténuer, occulter,
Ce soulas pour mon âme, ce radieux promeneur.

Fais fi de ton dépit, ne t'y raccroche pas ;
Tu sais bien qu'entre nous tout peut recommencer,
Et qu'il ne tient qu'à toi de vouloir écouter
Et mon coeur, et mon âme, qui n'attendent que toi.

/PA.



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Author: Bria


Perfal se montra plus mufle que jamais, qu'importe :

Ah non, c’est un peu court, jeune homme
On peut dire, bien des choses en somme
Mais c’est moi qu’en coupable, on nomme ?
Adultère et tout, c’est pour ma pomme ?

Car, non content d’être volage
Me contant un marivaudage
Tu me voulais en esclavage
C’est trop, ya une couille dans l’potage

Tu me voyais reine de la table
Toi, petit mari impeccable
Du gentil couple respectable
Moi, fougueuse, j’étais indomptable

Tu me rêvais discrète et sage
Douce, fondue dans le paysage
Partout, je faisais des ravages
Nous étions : le couple sauvage

Et, dans ton costume d’apparat
Ta sérénité en éclats
Montrant le véritable Toi
Tu me jetais des regards froids

Jamais tu ne fus plus somptueux
Du temps où tu étais heureux
Le malheur fait briller tes yeux
C’est sombre que tu es le mieux

Mon cour, sec, se gorge de tes larmes
Comme le sel sur du jambon d’Parme
On te passerait par les armes
Ca en ajouterait à ton charme

Tu es doué pour être martyr
Et comme nul autre tu sais souffrir
Jamais meilleur que dans le pire
Mais tu me chasses, je dois partir

Va donc vivre avec ces moutons
Qui te brident, enfument ta raison
T’aseptisent, émoussent tes passions
Effacent de ta mémoire mon nom

Disparais, je n’ai plus d’envie
Prends la porte, sort de ma vie
Et garde ton matos de survie :
Tes boules à facettes et ton vivarium



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