"Le 7e degré",
avec une préface de Jean Juge (traduction Monique Bittebierre - Editions Arthaud - Paris 1975)
[Extrait : "Il existe, à mon avis, trois degrés d'endurance : le premier, accessible à tout homme bien portant, s'atteint en trois à quatre heures d'effort sans susciter de sentiment de fatigue, de faim ou de soif. Le deuxième palier, qui doit être en corrélation avec la réserve de glycogène dans le foie, j'y accède après quelques grands courses estivales. [...] la troisième phase, je ne l'ai jamais atteinte dans les Alpes, mais seulement vécue jusqu'ici an Nanga Parbat et dans la jungle de Nouvelle-Guinée. [...] Six mois plus tard, nous étions, Günther [le frère de Reinhold] et moi, au sommet. Des circonstances imprévues nous ont contraints à redescendre par le versant occidental plus facile. Nous l'avons fait, mais Günther fut enseveli dans une avalanche au pied de la paroi. Je l'ai cherché, puis je me suis traîné, les orteils gelés, pendant des jours, dans la vallée de Diamir. [...] 'C'est un miracle qu'il ait survécu à cette odyssée', dirent alors les grimpeurs du monde entier. Moi, je ne crois pas aux miracles".]
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