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20/11/00 - 23:04
De: XSF (Vieux P@weur in @si@)
Sujet: Trace @ Bangkok

Bangkok, la ville aux temples d'or, son Bouddha d'émeraude, son marché aux fleurs sur les canaux, ses tuk-tuk furiosant dans le traffic, ses odeurs et ses couleurs...
Bangkok, la capitale la plus polluée, la plus embouteillée, la plus défigurée du monde... Tracer là-dedans ?
Trottoirs impraticables, conduite à gauche, routes variables (mais sans pavés), chiens errants qui te collent aux roulettes... Tracer là-dedans ?

Au bout, il y a le Grand Palais, le Wat Pra Keo et sa pagode couverte d'or...

Levé à 5h30, un quart d'heure plus tard je roule sur une belle ligne droite décorée d'une plaque d'égout tous les dix mètres, il y déjà un peu de circulation et le décor est pas terrible jusqu'à la rivière. Mais au bout de 20 minutes la voilà enfin, la Chao Phraya, majestueuse, dominée par les grands hôtels. Je passe le Shangri-la, l'ambassade de France et l'Oriental. Les Thais préparent déjà le déjeuner des travailleurs dans les ruelles, dans l'air il y a tout, des odeurs de cuisine, l'humidité, des relents de rivière et des parfums de fleurs. Je reprends une avenue pour arriver à la statue de Rama V, tranquillement assis sur sa stèle - déjà 6h15, faut que j'avance.

Je longe le fleuve qui s'incurve vers l'ouest, la circulation s'intensifie. Au loin, un mur long et blanc, j'accélère : le voilà enfin, le Palais impérial, avec ses toitures superposées et ses flèches anti-démons. Je n'y rentre pas (je suis en short), mais je le revisite en rêve en le contournant, et je remonte vers l'est. J'arrive enfin à un parc avec une belle allée bien dallée - je plante un slide par plaisir - et comme le soleil se lève, scintille au loin la pagode d'or. Planté devant les canons du ministère de la Défense, je regarde scintiller les toitures du temple avec leurs millions d'éclats de verre : la lumière ruisselle et rebondit, les couleurs me frappent.

Je repars avec la photo dans le crâne, mais il est déjà 6h30, et je bataille avec le trafic. Un bus large et rouge me nargue avec ses deux belles poignées à l'arrière. Au moment où je vais le catcher, il s'ébroue et repart, me crachant au visage un nuage d'encre. A 7:00, suffoquant dans la chaleur et la pollution, j'abandonne et rentre à l'hôtel avec le champion des taxis : c'est pas que G mieu a fer, mais j'ai un avion à prendre, et ce soir je trace à Hong Kong.

Si je le referais ? Je sais pas : dur, chaud, dangereux. Mais beau - faut aimer l'Asie.

Prochain CR : Hong Kong, ses tours sublimes, ses routes de montagne et l'autoroute à contre-sens.

XSFred


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